Vivre dans la précarité - Journal du CSP Vaud- dessin de Louiza - décembre 2022

Vivre dans la précarité

Le dossier du journal du CSP Vaud, « Vivre dans la précarité », rapportent des témoignages recueillis auprès de nos usagères et de nos usagerslors d’une recherche.

Qu’est-ce que cela signifie concrètement de vivre dans la précarité? De ne pas pouvoir payer ses factures, de craindre de perdre son logement, de se priver au moment de faire les courses pour le repas du soir et de renoncer à tout loisir. De ressentir la honte aussi et parfois l’humiliation de devoir demander de l’aide.

Témoignages recueillis dans le cadre d’une recherche

Les témoignages cités ont été recueillis dans le cadre d’une recherche conjointe avec Caritas confiée, grâce à un don d’une fondation privée, au Laboratoire de recherche santé-social (LaReSS) de la Haute Ecole de travail social et de la santé de Lausanne (HETSL).  Ils entr’ouvrent une porte sur le quotidien de ces personnes et de ces familles qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Ils mettent aussi en lumière les difficultés rencontrées pour obtenir de l’aide, simplement au bon moment.

Raisons d’être des aides financières directes

Cette étude éclaire également la raison d’être des aides directes octroyées par le CSP Vaud. Alors même que celles-ci ne font ou ne devraient pas faire partie de sa mission de base. Depuis des années en effet, les aides financières publiques restent insuffisantes et difficiles d’accès. En particulier pour les personnes dont les revenus se situent en-dessus des normes d’intervention. Mais aussi parfois lorsque certains types de frais ne sont pas considérés.

Extraits :

« L’année passée, je ne voulais pas avancer les frais de gynécologue, c’est 200 ou 250 francs. Je m’étais foulé le poignet. J’étais allée aux urgences. Puis après j’avais rendez-vous avec un spécialiste et je n’étais pas allée, j’avais tout annulé. » Femme, 40 ans, seule avec enfant, nationalité suisse

«Galère, là je ne sors plus, je ne sors plus. Genre plus au cinéma. Le peu que je faisais, c’était vrai, avant, c’était de temps en temps une journée de ski. Aujourd’hui, je ne fais plus ça alors que les pistes de ski sont à côté.» Homme, 50 ans, seul avec enfant, permis de séjour

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