CSP Vaud soutient salaire minimum

Soutien du CSP Vaud à la double initiative populaire pour un salaire minimum cantonal

Le CSP Vaud soutient la double initiative populaire cantonale pour un salaire minimum cantonal. Un tel salaire minimum améliorerait la situation de nombre de personnes que le CSP Vaud rencontre dans ses consultations sociales et juridiques. Les initiatives sont à signer avant le 12 septembre !

Il s’agit bien de deux initiatives populaires cantonales. La première, constitutionnelle, propose d’ancrer le principe dans la Constitution ; la seconde propose une nouvelle loi instituant un salaire minimum de CHF 23.- brut et détaillant son application.

A l’instar de ce qui s’est déjà concrétisé dans plusieurs cantons voisins, le salaire minimum lutte contre le phénomène du salariat précaire, évite que des personnes se retrouvent à l’aide sociale et donne un référentiel minimal facilement vérifiable et contrôlable par tou·te·s les employeurs·ses et employé·e·s.

Vous trouvez ci-dessous l’argumentaire qui figure sur le site des organisations initiantes.

Pour le comité d’initiative, un salaire minimum cantonal…

… est une urgence

la crise du Covid-19 a mis en évidence la précarité de très nombreu·se·x·s salarié·e·x·s, souvent dans les activités les plus essentielles. De nombreuses entreprises ont reçu des aides publiques pour faire face à la crise. Elles doivent maintenant garantir aux salarié-e-x-s des salaires leur permettant de vivre dignement ! Et l’inflation actuelle renforce encore cette précarité. Carburant, chauffage, primes d’assurance maladie, la hausse des prix frappe de plein fouet les ménages modestes qu’il est urgent de soutenir.

… permet de vivre dignement

selon le rapport social vaudois, en 2017, 14 % des salarié·e·x·s du privé touchaient des « bas salaires » (moins de 3930 francs). Ils·elles gagnaient donc moins que les deux tiers du salaire médian. Aujourd’hui, environ 10 % des salarié·e·x·s sont concerné·e·s. Le salaire minimum s’attaque à une des causes des bas salaires : la sous-enchère salariale pratiquée par les patron·ne·s. Les grandes entreprises et leurs actionnaires bénéficient de gros cadeaux fiscaux de la part du canton. Il est grand temps de mettre un coup d’arrêt à l’exploitation des salarié·e·x·s ; ce sont pourtant elleux qui produisent la richesse !

… COMPLÈTE ET RENFORCE LES CONVENTIONS COLLECTIVES

les conventions collectives ne sont pas suffisantes pour lutter contre les bas salaires. Elles ne couvrent qu’environ 50 % des salarié·e·x·s du canton. Or, ce sont justement dans les secteurs qui ne sont pas couverts que sévit principalement la sous-enchère salariale résultant des abus patronaux. L’initiative implique syndicats et employeurs dans l’application du salaire minimum cantonal.

… EST UN PAS POUR LUTTER CONTRE LES DISCRIMINATIONS SALARIALES À L’ÉGARD DES FEMMES

aujourd’hui, les femmes représentent plus de 60 % des personnes à bas salaires. En améliorant le salaire de milliers de travailleuses touchant de faibles rémunérations, le salaire minimum légal sera un pas concret vers l’égalité salariale dans les faits, contre l’exploitation indécente de dizaine de milliers de femmes salariées, et contre leur paupérisation encore plus grande à l’âge de la retraite !

… EST SOUHAITÉ PAR LA POPULATION

Le droit à un salaire minimum avait obtenu le soutien de 48,89 % votant·e·x·s vaudois·e·x·s en 2011. Depuis, les cantons de Neuchâtel, Jura, Genève (avec plus de 58 % des suffrages exprimés), Tessin et Bâle-Ville ont introduit un salaire minimum légal cantonal. Et bientôt, d’autres devraient encore s’ajouter à cette liste. Ce sont des signaux très clairs marquant la volonté d’en finir avec des salaires qui ne permettent pas de vivre dignement.

Si vous avez encore d’autres questions

vous pouvez consulter la Foire aux questions

En résumé

  • 23 francs brut de l’heure en 2023, c’est un minimum ! Chacun doit pouvoir vivre dignement de son travail, sans devoir dépendre de l’aide sociale.
  • Garantissons enfin à tou·te·s les salarié·e·s vaudois un salaire minimum. La moitié des salarié·e·s du canton ne bénéficient d’aucune convention collective de travail (CCT) et n’ont donc pas de salaire minimum. 10% ont un bas salaire (inférieur à CHF 4326.-).
  • Le salaire minimum lutte contre les inégalités de salaire injustifiées entre hommes et femmes. Les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à recevoir un bas salaire. L’égalité proclamée dans la Constitution doit enfin se concrétiser.
  • Le salaire minimum garantit une indexation du niveau de vie des salarié-e-s aux plus bas salaires et pousse tous les salaires à la hausse. Face à l’augmentation des prix et des primes d’assurance-maladie, la situation devient intenable pour de nombreux·ses salarié·e·s.
  • Après Neuchâtel, Jura, Genève, Tessin et Bâle-Ville, les Vaudois·es aussi doivent avoir un salaire minimum cantonal. Les salarié·e·s vaudois·es ont droit aux mêmes droits sociaux que ceux d’autres cantons.

SIGNEZ LES DEUX INITIATIVES, QUI SE COMPLÈTENT ET SE RENFORCENT !

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