Caritas et le CSP Vaud l’avaient demandé en octobre 2020 lors de leur conférence commune sur les effets sociaux de la pandémie, c’est chose faite ! La Haute école de travail social de Lausanne (HETSL) a annoncé vendredi 11 mars 2022 la création d’un Observatoire des précarités. Cela en présence des deux Conseillères d’Etat Rebecca Ruiz, en charge du département de la santé et de l’action sociale et Cesla Amarelle, en charge de la formation, de la jeunesse et de la culture.
Dirigé par Emilie Rosenstein, professeure HES associée, cet observatoire est appuyé financièrement par le Canton. Il travaillera en étroite collaboration avec les actrices et les acteurs de la santé et du social – dont bien sûr le CSP Vaud – et les partenaires académiques. Mais aussi avec les personnes concernées elles-mêmes.
« Le COVID-19 a mis en lumière des personnes en situation de grande difficulté et l’importance de mieux comprendre l’impact social de la pandémie. Avec la création d’un Observatoire des précarités, la HETSL et ses partenaires veulent mieux documenter les situations de précarités en mettant autour d’une même table des compétences académiques et celles issues des actrices et des acteurs de la santé et de l’action sociale. Il s’agira aussi de repenser les actions à entreprendre dans un contexte en mutation et d’envisager un accompagnement pour les personnels qui sont au front. Un événement de lancement sera organisé en mai prochain. » (extrait du communiqué de la HETSL, 11.03.22)
Rendre visible les précarités cachées
Pour Caroline Regamey, responsable de l’action sociale au CSP Vaud, la documentation, le monitoring et l’analyse scientifiques doivent en effet contribuer à rendre visibles et intelligibles des problématiques de précarité identifiées par les organisations de travail social, mais qui restent dans l’ombre. Cela concerne notamment les situations qui passent au travers des mailles du filet social. Comme une sorte de pont, cet observatoire doit pouvoir relier les observations des terrains professionnels et les recherches scientifiques, sans oublier les savoirs d’usage des personnes concernées. Le but est bien sûr d’alimenter les réflexions et l’analyse socio-politique en vue d’améliorer la protection sociale.