Les femmes à l’honneur

Femmes et précarité

A l’occasion de la grève féministe du 14 juin, notre journal Les Nouvelles revient sur la question de la précarité au féminin. L’accent y est mis sur celles qui subissent, en tant que femmes et migrantes, une double peine.

Retrouvez le témoignage d’Ana (prénom d’emprunt), universitaire et enseignante dans son pays d’origine, qui a dû rechercher du travail à l’étranger pour subvenir aux besoins de ses enfants et supporter les frais de santé de son mari gravement malade. Elle nous raconte sa vie ici dans la clandestinité, une vie dédiée tout entière à un travail harassant qui a affecté sa propre santé.

Régularisée grâce à l’opération Papyrus, Ana nous confie une réalité que la professeure Claudine Burton-Jeangros, de l’Université de Genève, a étudiée de près avec Dr Yves Jackson et leur équipe de chercheur.ses dans le cadre de l’enquête « Parchemins ».

Ce numéro de juin des Nouvelles revient aussi sur la révision de l’article 50 de la Loi sur les étranger.ères, sur laquelle les quatre CSP de Suisse romande ont pris position lors de la procédure de consultation. Censé protéger les femmes victimes de violences domestiques, en prolongeant leur permis de séjour lorsqu’elles quittent un ex violent, l’application de cet article de loi choque par l’exigence pour les femmes de prouver une violence « intense et répétée ». Une gifle, ça va…?!

Après avoir quitté un mari maltraitant, Erina (prénom d’emprunt) a été confrontée à cette violence administrative. Grâce au soutien du CSP, qui a recouru contre une décision du Secrétariat d’Etat aux Migrations, elle a obtenu de la part du Tribunal administratif fédéral la reconnaissance des violences subies. Avec le prolongement de son permis de séjour, elle peut poursuivre une formation qu’elle adore dans le domaine de l’horlogerie.