La politique migratoire suisse tue

Alireza, jeune demandeur d’asile afghan, a mis fin à ses jours le 30 novembre 2022.  Il venait de recevoir une décision du Tribunal administratif fédéral (TAF) confirmant une décision du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) : non-entrée en matière sur sa demande d’asile et renvoi vers la Grèce. Une nouvelle insoutenable.

Cette décision politique est à la fois choquante et incompréhensible.

L’avis médical alarmant n’a pas été pris en compte par les autorités. En effet, un rapport faisait état d’une grande vulnérabilité psychique en lien avec une histoire traumatisante. « Ils avaient entre leurs mains un certificat médical évoquant, à deux reprises, un risque élevé de passage à l’acte suicidaire en cas de renvoi », relève Raphaël Rey, chargé d’information au Service d’aide aux réfugié·e·s du CSP.

Pourtant, au printemps dernier, le TAF a imposé des restrictions strictes pour les renvois vers la Grèce, notamment pour les personnes particulièrement vulnérables. « Trop souvent, la détresse et la fragilité des personnes ne sont pas prises en compte par les autorités, alors même que le droit les y oblige », ajoute Raphaël Rey.

Cela ne doit plus se reproduire. Une véritable prise en compte des rapports médicaux et de la vulnérabilité des personnes est nécessaire. Il est également urgent que les autorités cantonales se positionnent contre l’exécution de renvois vers des pays où la vie des requérant·e·s est en danger.

Retrouvez ici notre communiqué de presse


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